lundi 16 janvier 2012

P*** J'AI RIEN A ME METTRE ! (FORMULE PLUS COURANTE : CHERI, J'AI RIEN A ME METTRE)




PREAMBULE

Avant d'aborder cette douloureuse question du "j'ai rien à me mettre", j'aimerais faire un avant propos sous forme de rétrospective :

Les années 90 furent pour moi telles que je les ai vécues adolescente : celles du Glamour et de la Créativité.
Ok le grunge a émergé, mais Helmut Lang et Calvin Klein n'ont pas fait la part belle à Gaultier, Lacroix, Sonia Rykiel, Alaïa, Xuly Bët et sa fabuleuse muse Neneh Cherry.
En écrivant cela, j'hésite entre dire que je deviens une vieille croute Pierre Bellemare de la mode, ou que j'ai une petite culture-souvenir sur le sujet...soyons clémentes, disons les 2!






Par la suite les années 2000 furent celles de la consommation et de la mise à disposition des consommatrice d'un choix et d'un renouvellement inédits. Zara et H&M on déployé leurs collections ultra accessibles et toujours réactualisés dans des points de vente qui ont fleuri dans toutes nos villes!
En parallèle, les ventes privées en ligne nous ont offert nos premiers Diesel à moins de 100 euros, à l'ère ou le denim devenait roi.
Nos dressings se sont alors mis à regorger de...de tout et de n'importe quoi. Toute cette nouveauté à ces prix donnait lieu à une course effrené contre la mode.






Autour de 2009, un courant plus raisonnable a succédé à cette abondance.
On peut l'attribuer à la crise certes, mais également à une prise de conscience collective ("ai-je vraiment besoin de tout cela?"), et à l'accès  à une info plus généralisée et accessible, qui a aiguisé nos goûts.

Deux exemples concrets :
Tout d'abord sur les blogs mode où chacune a trouvé son compte selon son style, et sur les photos de street style qui mettent en scène des girl next door auprès desquelles il est facile de s'identifier, on a déjà matière.
Ensuite des magazines comme Be et Grazzia à moins de 2 € sont venus chatouiller les parts de marché d'un Elle devenu ronronnant. Leur lecture nous a permis de nous éduquer toujours plus, et nous tenter jusqu'à l'écoeurement; par la force des choses et sous cette pluie d'informations, notre cerveau a pris le parti de faire le tri pour ne garder subjectivement que l'essentiel : notre style à nous.

Est alors apparue cette tendance deadfleurette (du blog Deadfleurette dont j'ai déjà parlé précédemment), fer de lance des recessionistas qui a décidé d'épurer sa garde robe selon ses Essentiels à elle et selon une règle d'associations et d'assemblages idéaux. Il s'agit en somme d'une consommation responsable pour notre style, notre portefeuille et...nous y voilà...pour la visibilité de notre dressing...




Et là, s'y on s'y met toutes, il se pourrait bien que la question "j'ai rien à me mettre" devienne alors has been...

Oui, je sais, je vous vois d'ici relire cette phrase, incrédule, en vous disant que vous vivrez un moment historique si j'apporte la réponse à cette éternelle question.





Alors j'ai longtemps hésité entre faire croire que mon chien avait mangé la suite de cet article, ou assumer ce sujet ambitieux.





ACTION

J'ai l'intime conviction que la question "j'ai rien à me mettre" cache un autre problème.
Fondamentalement, votre garde robe est blindée et vous avez forcément sur le dessus d'une pile un bon slim, une paire de boots, un t-shirt et un petit pull noir.
Posez vous alors cette question : si j'avais l'équivalent d'une boutique Zara dans mon placard (vos yeux brillent, hein?!), que choisiriez-vous?
Dans la plupart des cas, on n'a pas plus la réponse.
Car on ne se pose pas la bonne question (vous me suivez toujours?...)
Ce jour là, on n'a pas moins que les autres jours, mais on est juste moins bien lunée pour x raisons valables : on peut redouter la journée qu'on va affronter ou les rencontres qu'on va y faire, on peut se sentir dévalorisée par quelques kilos qui trainent....au final, on tergiverse en petite culotte devant notre dressing.






Alors voici des solutions très concrètes qui pourraient vous sauver la mise de temps en temps :



Tout d'abord, vous pouvez vous faire un mood board avec les tenues qui vous plaisent à l'intérieur de votre porte de placard, ou dans votre salle de bains (Jules apréciera). En version 2.0, on peut se créer un Tumblr où l'on stocke les photos de nos looks préférés, qu'on feuillette au réveil sur son iphone. C'est du vécu puisque je le fais par procuration en consultant régulièrement celui ci http://youreprettybitch.tumblr.com/ qui n'est pas le mien, mais qui me convient parfaitement.
Bien sûr votre dressing sera d'abord trié par couleur et type de pièce (jean pull t-shirt).
Et naturellement toute pièce qui n'a pas été portée depuis 2 ans sera vendue, donnée ou stockée dans le grenier de vos parents.






Ensuite, vous pouvez vous prendre en photo avec votre téléphone dans le miror de l'ascenceur (hé!hé! ça sent le vécu tout ça!) les jours où vous vous trouvez bien stylée. Une fois répertoriées, ces photos constituent une base de donnée les jours où vous manquez d'inspiration!






Autre piste, vous pouvez noter les looks que vous croisez dans la rue, qui vous inspirent et que vous pouvez reproduire.





Enfin, on a toutes un dossier sur le pc dans lequel on recense de belles photos de mode (street style, coulisses de défilés, photos Vogue, etc).
Créez vous des sous dossiers intitulés "j'ai" et "je veux". Le premier regroupe des silhouettes dont vous détenez les pièces dans votre garde robe : le consulter vous permettra de faire les assemblages rapidos.
Ne négliez pas le second dossier "je veux",qui recense vos futures acquisitions : très utile au moment des fêtes de noël et d'anniversaire ;-)






Dans tous les cas, comme je vous l'ai déjà dit, tentez de consommer moins mais mieux, plus qualitatif et durable. Méditez vos achats, laissez les "macérer" plusieurs jours.
Si vous poussez le vice comme moi, dites vous que chaque pièce qui rentrera devra en chasser deux autres que vous revendrez ou donnerez.






En tout état de cause, je reste persuadée que la réponse au "j'ai rien à me mettre" ne se cache pas dans la consommation.








NB : j'ai distillé tout au long de cet article  les photos illustrant ma garde robe idéale. C'est bien sûr très subjectif ... Fans de Cop Copine et Desigual s'abstenir! ... J'y reviendrai plus tard.



YOU WERE BORN AN ORIGINAL, DON'T DIE A COPY




QUELLE EST LA DIFFERENCE ENTRE LA COPIE ET L'INSPIRATION?

La copie est un leurre,
une manière de croire qu'en mimant une personne, on sera cette personne.
Sauf que bien souvent, quand on envie quelqu'un, ce n'est pas seulement son physique mais aussi son mode de vie, sa réussite, son succès, que sais-je encore?

...alors non non non, ce n'est pas si simple!

Dans la réalité, copier quelqu'un ne nous permet en rien de nous approprier tout d'elle; fort heureusement d'ailleurs.

J'ai déjà vu certaines filles frôler le pathétisme.

Avez-vous vu le film JF partagerait Appartement?.....








 
L'inspiration est beaucoup moins dupe.
 Il s'agit d'une base, d'un repère, qui permet par exemple de garder un cap.

Par exemple Emmanuelle Alt (comme c'est original!) m'inspire beaucoup. Elle n'a pas un physique de top modèle et j'en sais peu sur sa vie privée, donc je sais que si je la trouve superbe, mon point de vue n'est pas biaisé;
En revanche, je lui trouve une constance dans le style, et un côté intemporel qui correspond tout à fait à mes aspirations.






Regardez bien le nombre de filles qui se balladent en slim gris et blazer blanc. Et pourtant il n'y a qu'une Kate Moss. Elles ont raison de s'inspirer, pourvu qu'elle n'espèrent pas être Kate...





Bref, là où je veux en venir c'est que ça ne sert à rien de vouloir être une autre ou ressembler à une autre.


Mais vous pouvez être vous en mieux et devenir celle que tout le monde envie.






Et d'ici là n'oubliez pas que les jours rallongent,
l'été approche alors inspirez-vous du sourire de Dree &....


Keep Smiiiiiiiliiiing!!!!





lundi 9 janvier 2012

PETITE PARENTHESE CAPILLAIRE



Allez savoir pourquoi, en ce moment j'ai carrément envie de revenir à mon chatain naturel et à me couper la frange, comme la fille, là sur la photo.

Ceci s'explique certainement par mon amour immodéré pour Caroline de Maigret






Cette fille dégage un truc incroyable, je suis complètement fan...
Tant et si bien que je me suis peut être imaginé à tort que me faire la même coupe m'aiderait à lui ressembler....la prochaine fois je prendrai le temps de vous parler de la différence que je me fais entre l'inspiration, et la copie!



Ceci est un article court, mais ça valait la peine rien que pour s'arrêter un instant devant la beauté de ces deux VRAIES FILLES FEMMES : Caroline et Charlotte...






celle ci c'est bonus, car elle me touche particulièrement....


KNOW YOUR ENEMY

 




Avant tout, je tiens à ne pas vous souhaiter une bonne année 2012.
Ca devrait vous porter chance, croyez moi!

Ensuite, je souhaite vous présenter mes excuses pour cette longue absence.
Il y a plein de raisons mais c'est sans importance : pendant tout ce temps j'ai posé mes idées sur papier, à l'ancienne, et je suis de retour pour de bon!

Après ce petit intermède, passons aux choses sérieuses : Miroir, mon Beau miroir.......


JE ME VOIS MAIS JE NE ME VOIS PAS MOI : JE VOIS MON REFLET
ha!ha! ça me rappelle mes cours de philo en terminale....j'adore!!!
On n'est pas comme on se voit. Ni comme on se fantasme d'ailleurs...mais la plupart des filles que je connais sont trop dures avec elles-mêmes pour s'autoriser à se fantasmer.

On a générallement la possibilité de se voir à deux occasions : en photo, et dans le miroir.
Dans le premier cas, à partir du moment où on sent un objectif braqué sur soi, on perd tout naturel et on finit par se figer. J'ai remarqué que les plus belles photos sont celles qui sont prises à notre insu...pas de bol pour moi, je n'intéresse pas les paparazzi.






FACE AU MIROIR, C'EST UNE AUTRE HISTOIRE :
On est sans pitié. La moindre imperfection, le moindre centimètre carré de cellulite est passé au crible, décrypté et amplifié.
Ca me rappelle un article de Garance Doré http://www.garancedore.fr/2011/11/07/the-magnifying-mirror/ qui raconte son aventure face à un miroir grossissant.
Notez que j'ajoute le lien pour faire un peu de publicité à cette jeune blogueuse pleine de talent.






MIROIR, AMI OU ENNEMI?
Face au miroir, donc, c'est notre sens critique qui parle et tout cela manque cruellement d'objectivité.
Il y a peu, une amie me fait part de ses complexes. Vous savez, la rengaine "je ressemble à rien, je suis grosse, j'ai une sale peau...."
Je lui explique que les autres la perçoivent dans son ensemble - ensemble bombesque au passage - et ne la regardent pas à la loupe.

Comme toute fille tétue qui se respecte, elle n'a pas l'air convaincue par mon discours et retourne à son travail.
Il y a une suite...

Quelques heures plus tard après sa pause dej, elle m'appelle pour me dire qu'elle a croisé son reflet par hasard dans une vitrine. Et durant ce centième de second où elle ne s'est pas reconnue, elle a aimé ce reflet : c'etait elle même, et l'espace d'un fragment de seconde elle a pu percevoir le point de vue des autres sur elle-même.
Ca l'a réconciliée avec elle-même, au moins pour quelques jours heures.


Bien que je passe ma vie à soigner les détails et que je persiste à penser qu'il faut s'y tenir, cette somme de détails constitue un ensemble; et c'est sur cet ensemble que les autres nous perçoivent.

Commençons 2012 en passant moins de temps à nous autoflageller, peut etre même que ça nous rendra plus jolies : on aura moins l'air crispées ;-) !