mardi 15 novembre 2011

ME TAIRE TE PLAIRE



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On réfléchit toujours à comment s'habiller en fonction des occasions : travail, sortie, ballade en forêt ou traite des vaches, mais on se pose rarement consciemment cette question : pour QUI on s'habille? Et plus implicitement A QUI veut ont PLAIRE?

On a toutes des parcours stylistiques (notez l'expression bac + 10) assez similaires :

ENTREE
Bébé, c'est notre mère qui choisit pour nous. On se retrouve en général avec des robes tartes Jacadi, un duffle coat et un bonnet ridicule à oreilles de lapin.

En maternelle, on commence déjà à imposer nos petites préférences. Je me souviens de mon père qui m'avait cédé une paire de boots frangées violettes absolument immondes, que je portais avec panache!




On arrive à l'adolescence accompagné générallement d'un rejet des valeurs familiales, ou tout au moins de l'image maternelle. (ndlr : Comptoir des Cotonniers n'existe que depuis 1995). C'est un peu notre façon à nous de dire F--K. Ca peut passer par un piercing, des pompes de pouffe (bon ok moi j'etais déjà précoce avec mes boots violettes), les cheveux noir corbeau.....bref, plus on exaspère nos parents, plus on kiffe.

En parallèle durant l'adolescence, on commence à s'intéresser de près à Eux, les Hommes, et à se donner les moyens de les attraper.




C'est là que se dessine d'ores et déjà notre parti pris vestimentaire, aussi inconscient soit-il...
Le matin, quand on fait son choix vestimentaire, on cherche d'abord à se plaire, à s'adapter aux différents moments de vie de la journée (travail, sortie....) . OK.

Mais de QUI recherche-t-on la reconnaissance?

PLAT DE RESISTANCE
Pour schématiser de manière très simplifiée, on distingue 2 catégories :




La fashion girl : celle qui adoube le dernier créateur en vogue, court après des exclus et pièces pointues. Celle-ci  cherche la reconnaissance de ses pairs.
Elle portera par exemple des sneakers Isabel Marant.





La X girl, l'autre, comment la qualifier? je l'appelle par affect l'Italienne, mais ne nous réduisons pas à un cliché.
Celle ci s'habille à l'instinct et portera ce qui lui va, sans forcément chercher un signe d'approbation ou de reconnaissance dans ses sélections. Elle a un côté "à côté" de la mode qui la rend presque intemporelle.
Elle portera par exemple un col roulé noir avec un jean taille haute sans stretch.






A mon sens, la fashion girl telle que je l'ai définie ci-dessus cherche la reconnaissance de ses pairs et cherche donc à être admirée des femmes.
Demandez à un homme ce qu'il pense des sneakers Isabel Marant...

En revanche la seconde "catégorie" de filles s'habille pour les hommes. Alors dire "pour" est très maladroit, car on ne destine jamais vraiment sa tenue à quelqu'un; du moins au quotidien.


Mais par exemple, laquelle d'entre vous n'a pas remisé au fond de son placard une pièce que son boyfriend désapprouvait?
Au début on le regarde avec défi et on lui dit " rien à faire, moi je l'adore ce legging panthère à empiècements satin!"
Et puis le temps passe, et on réalise qu'on la relégué aux chiffons à poussière.




DESSERT
Aucune morale dans cette histoire, juste un constat, ou plutôt une petite prise de conscience. Désormais, on peut davantage axer ses choix et se poser la question en s'habillant le matin : est-ce que je souhaite plaire à Corinne de la compta avec ce pull Balenciaga à tête de beauceron OU est-ce que je le troque contre une robe manches 3/4 pour plaire au beau brun du service client?





A vous de jouer!


La prochaine fois je vous raconterai le jour où ma mère a fait une atelle à une chauve souris avec une allumette.

dimanche 13 novembre 2011

REFLEXION SUR LE STYLE





Il y a peu j'ai regardé sur son blog The Killing Moon une interview de Margaux Lonnberg.
Elle disait que à son sens, tout ce qui parait dans ELLE et GRAZIA est déjà démodé. En fait elle le disait en anglais mais bref, en gros ça voulait dire ça.






Sans vouloir me tirer une balle dans le pied puisque je vous ai expliqué en être une fervente lectrice , j'ai tout à fait compris ce qu'elle voulait dire et j'ai trouvé ce point de vue intéressant.
Je crois que Karl Lagerfeld avait déjà évoqué cette forme de logique en disant qu'à l'issue d'un défilé, il pensait déjà à la prochaine collection.




La mode est une denrée périssable, et là je ne peux que citer Gabrielle Chanel qui a dit "la mode se démode, le style jamais", citation employée à toutes les sauces, mais qui trouve ici tout son sens.

J'ajouterai un exemple concret : Maya du blog Mayas' Agenda a publié le mois dernier une série de photos de VOGUE datées de 2004 dont voici quelques extraits....








Elles auraient pu apparaitre dans le VOGUE de ce mois-ci sans aucun complexe!
Tout y est : la blouse, le jean, la sublime Daria Werbowy. Faites porter ces tenues à votre tata Josiane : vous verrez que ça ne rend pas vraiment pareil.

Le style c'est ce que vous en faites, la manière dont vous choisissez de vous valoriser à travers vos attitudes, votre façon d'être et d'interprêter un vetement ou une mode; c'est donc votre culture, votre background* (* cv de la life, chouchou).







Je vous laisse méditer là dessus,


et la prochaine fois je vous raconterai comment j'ai refusé la demande en mariage de Johnny Depp